Le masculin l’emporte. Pour toujours ?

2017-05-Chantier35

Le saviez-vous ?

Il y a plus de femmes que d’hommes en Belgique (pas beaucoup plus, mais quand même). Malgré cela, nous continuons à masculiniser les termes.

La langue est politique.

Depuis les bancs de l’école, on nous dit « le masculin l’emporte ». Il peut y avoir 178 milliards de femmes coopératrices et un seul homme coopérateur au sein de BEES coop, on écrira quand-même « les coopérateurs »…

Et pourtant il ne s’agit pas d’une règle « naturelle » ni même d’un « on a toujours fait comme ça ».

Comme l’expliquait Médor dans son numéro de juin 2017 : « Depuis le XVIIe siècle, l’usage du français a été façonné et normé, notamment sous l’impulsion du cardinal Richelieu et de l’Académie française, dans une logique de domination du masculin sur le féminin.

Deux exemples : c’est l’Académie qui décida d’abandonner la règle de l’accord de proximité héritée du latin (Racine écrivait encore « trois jours et trois nuits entières ») jusqu’à ériger en règle absolue celle du « masculin l’emporte sur le féminin ». Elle aussi qui imposa de supprimer le féminin de tous les noms de métiers jugés trop savants. Adieu « philosophesses », « peintresses » et autres « médecines », alors en vigueur ! Pour les caissières, nettoyeuses ou aides-soignantes, qu’on se rassure : elles n’ont jamais fait d’ombre à personne.”

Les linguistes le savent, c’est l’usage qui fait la norme ». Et si on changeait, pour voir…

Depuis quelques années maintenant, la féminisation se répand. Comme toujours, changer nos habitudes peut paraître complexe ou absurde. Mais à la BEES, nous aimons bousculer les habitudes : pour acheter et consommer comme pour communiquer. Nous avons donc décidé de commencer – modestement – à écrire une newsletter sur deux en féminisant les termes.

L’objectif est multiple : assurer une meilleure visibilité des femmes dans notre coopérative et le travail qu’elles mènent, encourager l’implication de femmes au sein de la coopérative et participer au changement de nos habitudes linguistiques, pour tendre vers une meilleure représentativité des femmes dans le travail fourni.

Chers amis (oui, on parle aux hommes, ici), vous êtes toujours les bienvenus 😉

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